John Baird impliqué dans un accident de la route

Il percute un mur de briques à plus de cent milles à l'heure

Ottawa — La vitesse excessive serait en cause dans l'accident dans lequel le ministre fédéral de l'Environnement John Baird a perdu la vie hier. Selon des témoins, Bairn aurait obstinément refusé de ralentir au moment de s'engager dans une courbe, répétant que «actionner les freins aurait des conséquences catatstrophiques sur la vitesse de mon véhicule.» Le ministre on le sait a toujours été opposé au protocole de freinage, citant récemment une étude qui démontrait que la diminution de la vitesse ralentirait la progression et aurait un impact négatif sur le temps de parcours. Cette étude est toutefois vivement contestée par les opposants de Baird, qui font valoir que ne pas ralentir aurait des conséquences encore plus graves, et que les mesures proposées par le ministère conservateur de l'Environnement n'auraient que peu d'effet si les accidents de la route ne sont pas combattus à la source, soit en diminuant la vitesse. Le véhicule du ministre a manqué la courbe pour aller emboutir un mur de briques à plus de cent m/h, tuant tous les passagers; en apprenant l'incident, l'environnementaliste David Suzuki a commenté «ils devaient se chamailler pour avoir le siège de devant.» — (Scheissers)

Iams ferme ses portes

L'affaire du poison à rats aura eu raison de la compagnie

Emporia — Le fabricant de nourriture pour animaux Iams fermera ses usines et cessera ses activités à la fin du mois; la compagnie affiliée à Menu Foods a annoncé son intention de se placer sous la protection de la loi sur les faillites. Cette nouvelle sème la consternation chez les employés, mais la direction de Procter & Gamble affirme n'avoir pas eu le choix de mettre la clé dans la porte de sa compagnie subsidiaire. Le PDG A. G. Lefley explique que les consommateurs ont la mémoire longue, et qu'Iams ne pourra jamais se débarasser de sa connotation désormais négative.

«C'est ce mécanisme d'auto-régulation du marché qui est à la base du capitalisme; dès qu'un scandale entache la réputation d'une industrie ou d'une corporation, ça ne prends pas de temps avant que les consommateurs la mettent à l'index. Qu'on se rappelle seulement de l'affaire des pneus défectueux qui a eu raison de Bridgestone, ou encore du désastre de la Pinto qui avait fait disparaître Ford dans les années 70.»

«Le public est constitué de consommateurs avertis; il ne viendrait à l'idée à personne par exemple d'acheter de l'engrais ou des moulées génétiquement modifiés à une compagnie qui a fait fortune en vendant des armes chimiques à l'armée américaine dans les années 60.»

Le malheur des uns fait évidemment le bonheur des autres; le vide laissé par la disparition des marques Iams et Eukanuba ouvrira une opportunité de choix aux concurrents de Menu Foods: Purina et Effem notamment, mais également Siam, une compagnie nouvellement fondée affilliée à Unem Foods qui arrive décidément à point nommé. Le PDG de cette nouvelle compagnie, un certain Hender Paulson se dit enthousiaste et prêt à affronter le défi de redorer l'image de l'industrie. «C'est dommage pour les employés de Iams, mais l'économie est ainsi faite: les entreprises qui s'avèrent indigne de la confiance des consommateurs doivent disparaître; parlez-en à Union Carbide.»

Unem Foods entamera ses activités à la fin du mois; en plus de Siam, elle mettra entre autres sur le marché les marques Abunakue, Swap et Redisents Choose. — (Scheissers)

TVA s'en prends à Radio-Canada

Le réseau d'état lui aurait subtilisé de l'équipement

Montréal — Le réseau TVA voit d'un mauvais oeil les efforts que Radio-Canada ont déployé récemment en vue d'empiéter sur son territoire, à savoir l'information bidon, et accuse la société d'état de lui avoir volé de l'équipement technique. Ces appareils aurait servi à Radio-Canada pour soulever l'hilarité générale en annonçant de façon prématurée la défaite de Jean Charest dans sa circonscription de Sherbrooke aux élections provinciales de lundi, alors qu'il en était rien.

Le vice-président à l'information Serge Fortin se défend d'éprouver quelque inquiétude face à la concurrence potentielle, et se dit confiant quel le réseau TVA demeurera un chef de file dans le domaine du sensationalisme informationnel, de l'éthique journalistique douteuse et du professionalisme déficient. Il cite les nombreux ratés que son réseau a connu depuis un an et demi, notamment l'affaire des piscines municipales ainsi que l'annonce prématurée du décès de Huguette Proulx. «Le réseau TVA a toujours été à l'avant-garde du journalisme "jaune" au Québec. Nous refusons de tomber dans l'analyse poussée et la rigueur qui caractérise certains autres réseaux d'informations.»

Le présentateur Pierre Bruneau s'est pourtant exclamé en ondes "rigueur, rigueur, rigueur!" en apprenant la nouvelle du faux-pas de la SRC; le Journal de Montréal quant à lui titrait le lendemain "Moment de télé mémorable". Mais Fortin affirme que ces réactions font partie de la politique du réseau. «C'est justement la marque des médias peu rigoureux de mettre en épingle les carences de rigueur des autres,» soutient-il. «Et puis, il faut avouer qu'on a pas souvent l'occasion de casser du sucre sur le dos de Radio-Canada, alors on en profite.»

La société Radio-Canada a émis un communiqué pour adresser ses excuses à TVA; elle affirme que ce vol est le résultat d'une initiative personnelle. La direction du réseau promet que les 12 ordinateurs Tandy seront remis à TVA, ainsi que le lot de tubes à vide et les téléphones à cadran rotatif. Quant au hamster, la SRC assure qu'il reste «en parfaite santé» et sera en état de réintégrer sa roulette. — (LeToaster.com)

Pierre-Karl Péladeau veut se retirer du FCT

Le fonds privé de Quebecor demeurera équitable, affirme PKP

Montréal — Le PDG de Quebecor Pierre-Karl Péladeau a annoncé lors d'une conférence de presse lundi son intention d'explorer la possibilité de miser entièrement sur son fonds privé, le Fonds Quebecor, après avoir suspendu la contribution de la corporation au Fonds canadien de Télévision. Cette décision est chaleureusement accueilli par l'auteur Paul-Karl Péladeau: «c'est un grand moment pour la télévision indépendante.»

Jean-Charles Péladeau abonde dans ce sens: «cela donnera une opportunité inespérée à des artistes jusque-là inconnus de se faire valoir.» L'acteur se dit convaincu que la chance qu'il a obtenu de décrocher le premier rôle dans Les Péladeau, le tout nouveau téléroman de Karl-Pierre Péladeau en fait foi.

Une scéne du film Citizen Péladeau

Le FCT a jusqu'à maintenant aidé à produire plus de 4500 films et émissions de télévision, mais le PDG de Quebecor soutient que la contribution de son fonds privé aux médias canadiens sera aussi importante. Il cite de nombreux projets à l'étude: une émission d'affaires publiques, Le Monde selon Pierre-Karl; La Péladeau fond, un jeu télévisé animé par Pierre-Pierre Péladeau, une série d'émissions-jeunesse avec Pierre-Phil Péladeau, un film d'aventures médiéval-fantastiques mettant en vedette Arnold-Schwarz Péladeau, Quebecor le conquérant, ainsi que Battlestar Videotron, une série de science-fiction où l'humanité doit combattre une race de castors robotiques, les sympaticons.

La conférence a quelque peu tourné au vinaigre au moment de présenter Péladeauville, une mini-série ayant pour cadre un petit village québécois de l'entre-guerres relatant les péripéties du maire Pierre-Martin Péladeau; lorsqu'un journaliste lui a demandé si cette émission se comparerait au Village de Séraphin, PKP est entré dans une colère noire et a fait expulser le fautif sans autre forme de procès.

Les nombreux détracteurs à cette initiative craignent qu'elle ne mène à des dérapages et ouvre la porte à toutes sortes d'abus, par exemple en permettant le népotisme, mais le magnat des médias soutient que ces critiques sont injustifiées. Il promet que le fonds sera géré avec impartialité, sans montrer de favoritisme ou parti pris.

Dernière heure

On apprend que Pierre-Karl Péladeau est revenu sur ses positions, sur les demandes de la ministre du Patrimoine Péladien Bev Oda. PKP s'est dit satisfait des concessions accordés par le CRTC, notamment la part du Fonds canadien de Télévision attribuée au réseau Radio-Péladeau (anciennement Radio-Canada). — (LeToaster.com)