Toute l'actualité sans la crédibilité

Blog de fausses informations et de vraie désinformation

vendredi 29 novembre 2002

Les États-Unis accueilleront la première Coupe du Monde

Canton — Lors d'une conférence de presse tenue hier au Temple de la Renommée de la LNF situé à Canton dans l'État d'Ohio, le président de la Fédération Internationale de Football Américain (FIFA) Joss Kidding a annoncé que les États-Unis ont été choisis pays hôte de la toute première Coupe du Monde en 2004. Un total de deux pays participeront à l'événement, dont le Canada; ils seront divisés en un groupe, et les deux premiers de chaque groupe passeront à la ronde éliminatoire. Les américains seront naturellement les grands favoris, mais l'instructeur de l'équipe canadienne Don Matthews est confiant: «nous visons rien de moins qu'une participation en finale.»

Le tournoi est a peine annoncé que déjà les problèmes se présentent: les organisateurs qui avaient annoncé leurs intention de présenter tout les deux matchs au vieux Comiskey Park de Chicago ont dû se raviser en apprenant que celui-ci a été démoli en 1993. «Nous explorons présentement plusieurs autres options, entre autres le Candlestick Park à San Francisco et le Kingdome de Seattle.» nous ont-ils confié.

Une autre tuile s'est abattue sur le tournoi puisque le réseau Fox, qui devait à l'origine diffuser les matchs, tente maintenant de se défaire de son contrat: selon un porte-parole, la FIFA aurait trompé le réseau en prétendant que l'événement ferait partie d'un épisode de l'émission "Les Simpson" — (Ass. Pricks)

mercredi 20 novembre 2002

La Corée du Nord se vante de posséder des armes nucléaires

Pyongyang — À la mi-octobre, le secrétaire-adjoint d'État américain James Kelly confrontait Jeong Se-Hyun, un délégué du dictateur nord-coréen Kim-Jong Il au sujet de «preuves tangibles de présence d'un programme de développpement d'armes nucléaires.» S'attendant à des démentis, Kelly reçût à sa grande surprise non seulement une confirmation, mais celle-ci sur un ton arrogant et franchement fantasque. La nouvelle de cet aveu a tellement secoué l'administration Bush qu'elle a attendu près de deux semaines avant de la rendre publique, profitant comme on le sait de l'hystérie médiatique autour du sniper de Washington pour la passer discrètement.

Mais que s'est-il dit exactement? Le Toaster s'est procuré en exclusivité une transcription de l'enregistrement fait de la rencontre:

JAMES KELLY: Nous désirons porter votre attention vers ces photographies prises au-dessus de la région de Yongbyon, des clichés que nos experts qualifient d'extrêmement suspects...

JEONG SE-HYUN: Ouais, ce sont nos installations nucléaires. C'est là que l'on transforme l'uranium pour en faire des ogives.

JK: De plus nos services secrets font état de nombreux rapports entre votre pays et le Pakistan entre autres.

JSH: Oui, on leur a donné des missiles, et ils nous ont envoyé de l'uranium en échange. Un bon deal.

JK: Vous pouvez nier, mais les preuves sont accablantes. Comment expliquez-vous ces photographies?

JSH: Mais on nie rien: on l'a la bombe.

JK: Je voudrais bien vous croire, mais admettez que votre position est plutôt délic..... hein? Qu'avez-vous dit?

JSH: T'es bouché ou quoi? J'ai dit: on-a-la-bom-be. On l'a. La bombe. Nous avoir bombe, nous mettre bombe dans missile, nous faire boum badaboum, toi comprendre?

JK: Vous.... vous avouez?

JSH: On avoue pas, on s'en vante! Pis c'est pas tout, on a pire encore. Chimique, bactériologique... Ça va chier.

JK: Euh, non, non. Non ça ne va pas. Normalement je suis censé montrer les preuves, vous êtes censé vous confondre en négation, je vous mets la pression, vous rappelle notre entente signée en 1994, vous affirmez respecter cette entente, etc...

JSH: Pfff, perte de temps.

JK: Mais enfin, c'est la procédure...

Kim-Jong Il
Kim Jong Il: «Personne parle de moi!»

JSH: Ben, fuck la procédure. Pis fuck l'entente pendant qu'on y est.

JK: .....

JSH: Hein, fourré, là?

JK: Écoutez, je ne comprends plus rien. Où voulez-vous en venir?

JSH: On manque d'attention! Depuis des mois, il y en a que pour l'Irak. Saddam Hussein par ci, Saddam Hussein par là... on est dans l'Axe du Mal aussi, non?

JK: euh....

JSH: Ben c'est ça. Si Dubya est pas content, il a qu'à demander à son congrès de nous attaquer.

JK: Mais nous n'avons aucune intention belliqueuse à votre égard! Nous s.....

JSH: Pourquoi pas, vous avez la chienne? Hahaha!

JK: Mais absolument pas!

JSH: Chickeeeeeeen! Chiiiiickeeeeeeen!

JK: Monsieur, je vous en prie, un peu de tenue!

JSH: Maudite gang de pissous. Pourquoi vous refuseriez de nous faire la guerre, parce qu'on a un million de soldats postés sur la frontière?

JK: Vous ne représentez pas une menace.

JSH: Mon cul. J'aimerais voir la tête que vous feriez si on rayait Tokyo de la carte. Il serait beau le Dow Jones.

JK: Je vous assure....

JSH: Non, je l'ai: c'est à cause du pétrole. Ouiiiii, bien sûr. Notre pays n'est pas la deuxième plus grosse réserve de pétrole au monde, ben moins intéressant que l'Irak, hein?

JK: Hein?!? Non, bien sûr que non, qu'allez-vous penser là? Pé... traul? C'est quoi ça?

JSH: Aaaah, arrête ton char. Tu diras à ton président qu'on veut de l'argent.

JK: C'est du chantage!

JSH: T'as tout compris! C'est ça ou Dubya va être obligé d'expliquer à ses électeurs qu'il va falloir être "préemptifs" avec la Corée du Nord, que nous sommes une menace à la liberté, bla bla bla...

JK: Je n'y manquerai pas.

JSH: J'ai hâte d'entendre son discours aux Nations-Unies. Dès demain sans aucun doute.

JK: Oui, oui, dès demain. Vous nous faites pas peur, vous savez.

JSH: Oui, oui. Sûr.

JK: Sûr.

JSH: C'est ça. Me semble. — (LeToaster.com)

vendredi 8 novembre 2002

Les relationnistes déclenchent la grève

Québec — Le Syndicat des Relationnistes Politiques du Québec a voté hier en faveur de la grève générale, imitant ainsi leurs collègues américains qui sont en arrêt de travail depuis maintenant une semaine, grève qui a déjà coûté son poste au Sénateur républicain Trent Lott.

Jean Chrétien
«Mon discours? Où est mon discours?»

Déjà les ravages se font sentir ici: l'anarchie règne chez les politiciens de tous les partis. La plupart se réfugient et refusent toute apparition publique de peur de commettre des bavures irréparables. D'autres par contre ont décidé de braver la tempête et tentent d'improviser sur le tas, avec des résultats souvent désastreux.

Jean Charest s'est surpris à traiter Mario Dumont de "petit merdeux arriviste", pour par la suite qualifier Bernard Landry de "mongol fier dégonflé". En réalisant sa bourde, il a prestement balbutié des excuses avant de s'enfuir à toutes jambes, poursuivi par une meute de journalistes.

Mario Dumont faisait pitié à voir en conférence de presse hier: «Nous sommes décidés à pousser plus en avant le débat et à revoir nos positions,» a t-il déclaré sans conviction, «afin de dégager des pistes de réflexion qui nous mèneront éventuellement vers des perspectives nouvelles, ce qui nous permettra de réinventer une approche innovatrice face aux nouveaux défis du Québec nouveau qui j'en suis convaincu ne manqueront pas de mettre nos convictions à l'épreuve et euh, de nous amener à revoir nos positions....»

Puis, sentant sans doute un certain flottement parmi l'assistance, il a ressenti le besoin de préciser: «nos positions sont claires....?»

Mario Dumont
Mario Dumont semble prier pour un miracle

Quant à Jacques Parizeau, on ne peut pas dire que son retour à la politique se couronne de succès: dans une allocution improvisée donnée devant des représentants du Congrès Juif, il a prononcé le mot "ethnie" quatre fois en l'espace de vingt minutes, avant de finalement s'écrier «cou donc, j'ai tu dit le mot ethnie, moi là?»

À l'Assemblée Nationale c'est la pagaille complète, et le "politiquement correct" a pris la poudre d'escampette alors que les députés s'en donnent à coeur joie en multipliant les commentaires de nature antisémite, mysoginiste, homophobe ou tout simplement insultante envers l'un l'autre, sous le regard découragé de la présidente Louise Harel qui a complètement perdu le contrôle, et ne peut que marmonner machinalement "à l'ordre, à l'ordre...".

Les politiciens fédéraux qui la trouvait bien drôle ont eu tôt fait de déchanter lorsque leurs propres rédacteurs ont décider d'enclencher la grève à leur tour par solidarité avec leurs homologues québécois, les effets n'ont pas tardé à se faire sentir: questionné au sujet des chômeurs, Joe Clark a candidement avoué que «la plupart de pays industrialisés prévoient une augmentation du taux de chômage au cours des prochaines années,» déclaration qui a semé la consternation au sein du parti conservateur alors que tous s'écrient «ah non, pas encore!!??»

Devant la gravité de la situation, Jean Chrétien a annoncé «l'éminence d'une loi spatiale» afin de «ramener les fauteuils de troubles à la raisin». Puis pris de panique, il s'est écrié «À l'aide!» et a plongé sous son bureau d'où il refuserait toujours de sortir au moment de mettre sous presse. — (LeToaster.com)

vendredi 1 novembre 2002

Immigration Canada lance un avertissement

Ottawa — «Méfiez-vous si vous avez l'intention de vous rendre aux États-Unis»: C'est le message que le ministère des Affaires étrangères laisse aux citoyens canadiens originaires des États-Unis. Cet avertissement affiché sur le site web du ministère fait suite aux nouvelles règles américaines en vigueur depuis le 11 septembre dernier, qui stipule que tout personne née aus États-Unis ou tout autre pays soupçonné d'abriter des organisations terroristes doit être fouillé, photographié et ses empreintes digitales recueillies.

Cette nouvelle mesure est fortement contestée par le gouvernement canadien, et cet avertissement semble représenter une forme de protestation envers le département américain de l'Immigration. «Cela représente une forme particulièrement pernicieuse de profilage ethnique,» déclare le ministre à la Citoyenneté Denis Coderre. «Cela va créer deux classes de Canadiens.»

«Je trouve cela déplorable. Est-ce le fait d'être né aux États-Unis fait automatiquement de vous un membre de la secte des Davidiens? Est-ce tous les 250 millions d'américains ont déposé la bombe en face de l'édifice McMurrah?»

Le ministre aux Affaires étrangères Bill Graham a déclaré de son côté avoir discuté à ce sujet avec le secrétaire d'État Colin Powell. Celui-ci s'est fait rassurant et lui a dit que les canadiens ne seront pas traités différemment selon leur pays d'origine.

Mais l'ambassadeur américain Paul Celucci ajoute un bémol: «Si une personne est née à Waco et n'y est pas allée dans les 30 dernières années, il n'y aura probablement pas de problème. Si elle est allée à Waco dans les six derniers mois, on lui posera probablement des questions».

En attendant, aux postes frontières et dans les aéroports les tracasseries vont bon train. Les lignes d'attentes s'allongent et beaucoup se disent ciblés.

Un représentant de commerce montréalais, d'origine texane nous a confié: «Mon travail m'oblige à voyager fréquemment aux États-Unis. Avant ça ne représentait pas de problème, mais depuis cette nouvelle loi, c'est l'enfer. Les questions, les fouilles complètes, les gants de latex, tout y est. Je suis né au Texas, cela veut automatiquement dire que je vais faire sauter un édifice à Oklahoma City, pas vrai?»

Bill Graham précise toutefois que les canadiens n'ont pas de raison de se sentir ciblés: la politique s'applique également à d'autres pays comme la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis. — (LeToaster.com)