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dimanche 14 décembre 2003

Jean Chrétien se retire de la comédie

Ottawa – L'humoriste et comédien Jean Chrétien prends sa retraite, mettant ainsi un terme à plus de quarante ans d'une carrière où il se sera assuré une place de choix au palmarès des grands comiques québécois. Celui qui aimait se faire appeler "Ti-gars de Shawinigan" a annoncé sa décision lors d'une cérémonie émouvante, durant laquelle il a servi au public un pot-pourri des plus célèbres perles, gaffes et mal-à-propos de son célèbre personnage du premier ministre qui a tant fait rire des générations de canadiens.

L'Orange Croche

Après avoir entamé sa revue avec ses "armes nucléaires à la maison", il a enchaîné avec son dialogue sur la fusion des banques. Puis il a régalé l'assistance avec "Julie au-dessus de l'Afrique", suivi du "kiss la bague" et de son "trucks, that's good" qui avait tant fait rire le président Clinton.

Pour finir, il a soulevé la salle avec l'anecdote de l'autobus de Gilles Duceppe, et a quitté en lançant son célèbre "squatte novembe au souère" sous un tonnerre d'applaudissement et de rires aux larmes.

Jean Chrétien aura été durant toute sa vie une source d'inspiration pour une génération de caricaturistes et d'humoristes dont André-Philippe Gagnon, Pierre Brassard et Guy Richer. Ce dernier, qui s'est rendu célèbre avec son imitation, ne tarit pas d'éloges: «Son personnage de premier ministre était tellement convaincant que beaucoup se sont fait prendre au jeu. On a qu'à se souvenir de son fameux voyage au Moyen-Orient: un peu plus les Syriens, les Palestiniens et les Israéliens s'alliaient pour déclarer la guerre au Canada. Faut le faire.»

L'Association Squattophile, le fan-club de Jean Chrétien, avait entamé une campagne afin de promouvoir son intronisation au Musée Juste pour rire, mais Gilbert Rozon a déjà confirmé que l'illustre bouffon ne sera pas admis, et ce à la demande expresse de ce dernier. «Cela peut surprendre, mais M. Chrétien ne se considère pas du tout comme humoriste: croyez-le ou non, il se prend véritablement pour un homme d'état.» — (LeToaster.com)

mercredi 3 décembre 2003

Des preuves de l'existence de l'armée canadienne?

Toronto — Selon une étude menée par la chaire en gestion de la Défense nationale de l'Université Queens, en Ontario, le Canada posséderait une armée de plus de 50 000 hommes, une affirmation qui est accueillie avec étonnement par la population.

Les chercheurs se basent sur de nombreux témoignages de citoyens canadiens. Des centaines d'habitants de Sherbrooke affirment avoir observé des "manoeuvres d'entraînement" dans la région avoisinant la ville. Il soutiennent même être convaincus de l'existence d'une base près de Val-Cartier, où des "soldats" seraient cantonnés en permanence.

Des preuves?
Des soldats habilements camouflés

Les chercheurs se fient également à des photographies telle celle-ci à droite; cette photo prise à Kandahar il y a deux ans, qui semble ne montrer qu'un paysage vide, révélerait la présence d'une dizaine de soldats après une analyse spectrale.

«Ils ont un sens inné pour le camouflage», explique les auteurs du rapport, «c'est pourquoi si peu de gens soupçonnent leur existence.»

Mais le ministre de la Défense John McCallum réfute ces allégations: «toute cette affaire de "Estrie 51", c'est une histoire à dormir debout.» Il rejète la thèse voulant que la présence supposée de troupes à Sherbrooke est dûe à la ressemblance entre la géographie de la région et celle de Kaboul, en adoptant un ton franchement railleur: «Ouiiii, c'est évident. À chaque fois que je passe à Sherbrooke, je me dis on jurerait Kaboul en Afghanistan. Il suffit d'enlever les arbres, la neige, la végétation, les vaches, l'autoroute 10, et de remplacer le bunker des Hell's par une mosquée en ruines: c'est effectivement à s'y méprendre.»

«Sérieusement, je vous le confirme, il n'y a pas d'armée au Canada» soutient le ministre. «Tout au plus une sorte de police internationale éparpillée aux quatres coins de la planète, affectée aux corvées de pelletage. Une armée se définit comme une force apte à défendre la souveraineté d'un territoire, et dans l'état actuel des choses l'on ne pourrait pas repousser une invasion même si elle venait de l'Antarctique.» — (LeToaster.com)