Toute l'actualité sans la crédibilité

Blog de fausses informations et de vraie désinformation

lundi 27 janvier 2003

15 heures de rubans sur JFK déclassifiés

Boston — La John F. Kennedy Library and Museum a annoncé la déclassification de près de 15 heures d'enregistrements de rencontres et de conversations qui eurent lieu entre le 6 décembre 1962 et le 2 février 1963 à l'intérieur du Bureau Ovale et du Cabinet à la Maison-Blanche. Ces enregistrements jusqu'à maintenant classés secrets défense témoignent d'un passé révolu: les conversations portent entre autres sur la situation explosive en Afrique centrale, la menace que la Chine représente pour l'hégémonie américaine, les relations difficiles avec l'Alliance franco-allemande concernant une éventuelle intervention militaire américaine contre le dictateur Ho Chi Min visant à libérer le peuple sud-vietnamien, ainsi que l'influence néfaste qu'une récéssion économique pourrait avoir sur ses chances de ré-élection. «Une véritable capsule temporelle,» affirme la direction du musée, «qui nous ouvre une fenêtre donnant sur une époque différente, avec des gens qui vivaient une situation différente.» — (Ass. Pricks)

samedi 18 janvier 2003

La Corée du Nord réclame les ogives chimiques

Oukhaider — Les 12 ogives chimiques découvertes par les inspecteurs de l'ONU dans un entrepôt de Oukhaider, à 120 km au sud de Bagdad, appartiendraient à la Corée du Nord, selon un représentant dépêché par le dictateur Kim Jong Il. Ces ogives, qui dateraient des années 80, faisaient en fait partie de l'entente que ces deux pays entretenaient à l'époque, par laquelle L'Irak fournissait des missiles à la Corée du Nord en échange de la technologie nucléaire.

«Nos dossiers indiquent qu'il manquait toujours 12 ogives afin de compléter la transaction,» affirme le diplomate Sing Mai Song. «Nous avons longtemps cherché ces ogives manquantes et soupçonnions tout le monde de nous les avoir subtilisés.»

Sing a ensuite addressé des reproches à Saddam Hussein, et déclaré qu'à l'avenir que son gouvernement n'accepterait de transaction avec les irakiens qu'à condition que ceux-ci paient à l'avance. «L'absence de ces ogives nous a fait un tort considérable; entre autres en 1988 nous avions dû annuler nos plans au sujet des Jeux Olympiques de Séoul.»

Le chef des inspecteurs de l'ONU Hans Blix se dit quant à lui «soulagé de constater que ces armements nocifs ne se retrouvent pas entre les mains d'un dictateur mégalomane, et qu'elles ne constituaient plus un risque envers le peuple américain.»

Bouteilles de destruction massive
Lot d'armes de destruction massive saisies par les inspecteurs

Mais Washington reste sceptique: «Le fait que Saddam Hussein ne dispose plus de ces ogives ne prouve rien,» soutient le secrétaire d'État américain Colin Powell: «nos services de renseignements font mention de la présence d'autres armes de destruction massive sur le sol irakien: des fusils avec leurs cartouches, des couteaux, une provision presque inépuisable de bâtons et de pierres ainsi que tout un arsenal de bouteilles vides qui font présentement l'objet d'analyses afin de déterminer si elles auraient servi à fabriquer des cocktails molotov.»

Pendant ce temps, le ton durcit au Conseil de sécurité de l'ONU. Le président George W. Bush se déclare prêt à se conformer à une résolution onusienne, «à condition qu'elle va dans le sens d'une intervention militaire en Irak.» De plus, il prévient des conséquences fâcheuses que toute idée d'action unilatérale de la part du Conseil pourrait occasionner, et enjoint ce dernier de se conformer aux décisions de la Maison-Blanche.

Les réactions ne se sont pas fait attendre: réunis au Château de Versailles pour célébrer le 40e anniversaire du traité de l'Élysée, le président français Jacques Chirac et le chancellier allemand Gerhard Schröder ont tous deux fait allusion à l'éventualité d'exercer leur droit de veto pour contrer les plans américains.

Schröder a lancé un sérieux avertissement aux États-Unis, laissant sous-entendre qu'il pourrait «envisager la possibilité de froncer les sourcils, d'adopter une attitude hautaine, et même de hausser le ton.» Chirac de son côté va encore plus loin et laisse planer la menace de «proférer des obscénités» en représailles.

Quant au principal intéressé de tout ce brouhaha, Saddam Hussein reste imperturbable. Dans une allocution à son peuple intitulée «Discours de la Mère de toutes les batailles», le président irakien a qualifié les Américains de «Mongols de l'ère moderne» rappelant que les Mongols avaient conquis et saccagé Bagdad au XIIIe siècle. À Ottawa, les partis d'opposition ont violemment réagi, qualifiant «d'inacceptables» les propos de Hussein, et ont immédiatement sommé Jean Chrétien de demander la démission du dictateur. — (Scheissers)

lundi 13 janvier 2003

Paul Martin subit une chirurgie plastique

Ottawa — L'ex-ministre des finances et candidat pressenti à la chefferie du parti Libéral a subi avec succès hier une chirurgie plastique corrective, faisant suite à une volonté de refaire son image. L'opération, une étiroscopie corrective assymétralisatrice du zygomatique fût menée avec succès par le docteur Jean Beurre-Épais de la clinique Larry-Bullding.

M. Martin espère ainsi augmenter sa popularité en ravivant les sentiments de sympathie des électeurs: «Les électeurs canadiens votent de façon différente des autres pays,» soutient le relationniste Ismaël Dequoi; «les américains ou les français par exemple votent selon le modèle classique, en y allant pour des candidats identifiés comme des meneurs, avec des traits réguliers: des "alphas" dans le jargon des sociologues. Mais les canadiens par contre vont préférer des candidats auxquels ils peuvent se comparer favorablement: n'ayons pas peur des mots, des têtes à claques.» Pour étayer sa thèse, Dequoi cite une liste de récents premiers ministres et candidats, tel Jean Chrétien bien entendu, mais aussi Mulroney, Campbell, Manning, Audrey McLachlonglinhggft, sans parler de l'inoubliable Joe Clark.

«Ah oui, Joe Clark,» se rappelle Dequoi en éclatant de rire, «un classique: un pionnier du genre, devrais-je ajouter. En fait, selon toutes nos études le profil-type du candidat électoral canadien se définit comme étant "quelqu'un qui donne l'impression d'avoir été bercé trop proche du mur étant bébé". Il est bien révolu le temps des jeunes premiers et de la "Trudeaumanie".» Incidemment, un récent sondage SCRAP a révélé que plus de 92% des canadiens ayant voté pour Jean Chrétien aux dernières élections avouent l'avoir fait "parce qu'il fait pitié".

Paul Martin
M. Martin était radieux à sa sortie de clinique ce matin: «Que voulez-vous?» s'est-il empressé de s'écrier.

Paul Martin abonde dans ce sens: «Mon image de politicien compétent et efficace me servait à merveille lorsque j'étais ministre des finances, mais pour devenir premier ministre c'est une autre histoire. Les canadiens veulent un bouffon à la tête du pays, même si cela veut dire que le pays demeurera la risée du G8 pour un autre 4 ans.»

M. Martin n'a pas l'intention de s'arrêter là: prenant exemple sur les dérapages verbaux de Chrétien, le "syndrome de la patate chaude" de Clark et l'apparente absence de signe vitaux d'Audrey McLoghlighlaghlinldin, il a affirmé son intention de développer un défaut d'élocution: «Je n'ai pas encore fait mon choix, mais je penche sérieusement pour le bégaiement. J'étudierai la question, et je vous annoncerai ma décision le squ...squ...squatte novembe au s...s... souêre.»

Cette dernière initiative est d'ailleurs chaudement acceuillie par Jacques Lanctôt, éditeur des Chrétienneries: «Nous en sommes au volume 3, et déjà on commence à manquer de ressources. Jusqu'à date on s'en est bien tiré en inventant de temps en temps, mais avec cette histoire de "plus meilleur pays au monde", ça commence à sentir le roussi: les gens vont finir par se douter de quelque chose.»

«Nos lecteurs sont bêtes à manger du foin, mais faut pas pousser,» admet-il.

Audrey McLoinghlanen de son côté a refusé d'émettre tout commentaire.


Errata:

Dans le précédent article, nous avons donné l'impression qu'Audrey McLochness serait toujours en poste à la chefferie du NPD: nous désirons avertir nos lecteurs qu'il n'en est rien et qu'elle a en fait cédé sa place il y a au moins cinq ans de cela à Mme Alexa McDingdong. Nous nous en excusons auprès des personnes concernées. — (LeToaster.com)

vendredi 10 janvier 2003

Les raéliens révèlent enfin leur bébé cloné

Valcourt — La présidente de Clonaid et «Évêque Raélienne» Brigitte Boisselier a encore une fois confirmé qu'il n'y aurait pas de test d'ADN portés sur le bébé qu'ils auraient prétendûment cloné, mais elle a par contre finalement accepté de le montrer, tentant ainsi d'écarter le scepticisme grandissant de la communauté scientifique et des médias face à toute cette histoire.

Le bébé, une fille prénommée Ève, a été présentée en conférence de presse afin de mettre un terme aux accusations de canular qui pèsent sur la firme affiliée à la secte des raéliens, et dans le but également de faire basculer les sympathies du public envers le projet.

Mais la réception fût beaucoup plus tiède que la Dr Boisselier avait escompté: l'assistance s'était déjà sensiblement renfrogné lorsqu'elle avoua au début de la conférence avoir menti sur l'origine du bébé, qui se trouverait non pas à être une américaine de 31 ans comme elle avait annoncé à l'origine, mais plutôt un homme, un français âgé dans la cinquantaine qu'elle a refusé d'identifier, se bornant à mentionner qu'il porte les initiales "C.V.".

Ève Vorhilon
La petite Ève serait «en parfaite santé»...

L'enthousiasme mitigé se transforma rapidement en franche hostilité lorsque le bébé fût enfin dévoilé: le moins que l'on puisse dire est que la petite ne remportera jamais de concours de beauté. Les réactions ne se firent pas attendre: certains n'ont pas hésité à parler «d'abomination» et «de perversion de l'ordre naturel des choses». Un loustic a quant à lui demandé sur le ton de la raillerie si Clonaid n'aurait pas en fait prélevé les chomosomes sur le corps de Robert Merrick, le célèbre Homme-Éléphant.

La Dr Boisselier a tenté de calmer les esprits, assurant les journalistes et scientifiques présents que «le bébé autant que le père donneur sont en parfaite santé.» Mais la réponse fût immédiate: «en santé pour un phénomène de cirque, oui!» s'est écrié de nouveau le farceur, semant l'hilarité générale.

Mais au-delà des blagues de mauvais goût, la réaction des scientifiques présents était unanime: consternation et désapprobation face à ce qu'ils considèrent comme «un geste totalement irresponsable et irréfléchi, accompli par de véritables amateurs.»

Severino Antinori, ce gynécologue italien qui était impliqué avec les raéliens dans une course au premier clone humain, a tout de suite dénigré la réalisation de Clonaid. «On voit là les conséquences du clonage sauvage: il est évident que ces gens ne savaient pas vraiment ce qu'ils faisaient.»

«Ils s'imaginent qu'ils m'ont battu, mais en réalité ils n'ont rien gagné du tout: c'est un clone humain viable et sain qu'il fallait réaliser, non pas la future femme à barbe d'une fête foraine. Non, mais vous l'avez vu? Même votre premier ministre a meilleure mine.»

Par ailleurs, Bernard Siegel – un avocat de Miami – a porté plainte et a demandé à la justice de l'État de Floride de retirer à ses parents la garde du bébé, au motif que l'enfant pourrait souffrir de troubles génétiques graves et devra faire face dans l'avenir à d'importants troubles socio-affectifs et psychologiques causés par son faciès repoussant. «Ses perspectives d'avenir sont peu encourageantes, et je crains que des torts irréparables n'aient été infligés à cette enfant,» souligne l'avocat. «Personnellement, je ne vois pas comment elle pourra jamais réussir à vivre une existence normale. Je crains fort qu'en grandissant elle ne devienne droguée, criminelle ou fondatrice de secte ufologique de tordus nouvel-âgistes.» — (LeToaster.com)