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vendredi 23 mai 2003

Des dizaines de villes nord-américaines et européennes en quarantaine

Genève — L'Organisation Mondiale de la Santé a publié une liste de plus de 40 agglomérations majeures en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest, et recommande aux voyageurs d'éviter tout déplacement non nécéssaire vers ces villes, suite à la montée en flèche des cas signalés du virus de l'embonpoint.

Obèses

L'OMS considère l'épidémie «hors de contrôle», et plus de la moitié de la population est touchée; aux États-Unis le Centre of Disease Control rapporte 58 millions de cas sérieux et plus de 280 000 décès attribuables à cette horrible maladie en 2002. Les villes de Houston, Chicago, Detroit, Philadelphia et Dallas viennent en tête de liste aux États-Unis; au Canada, St. Catharines, Regina et Saint-John N.B. sont les plus affectées.

En phase terminale
Un patient en phase terminale, horriblement défiguré par la maladie.

L'épidémie se répand également en Europe: la France jusqu'à tout récemment épargnée rapporte près de 55 000 décès annuellement. Au Royaume-Uni, les villes de Glasgow, Edimburgh et Stoke-on-Kent ont également été placées en quarantaine. Exception faite du Japon, l'Asie est encore relativement peu affectée, et si l'on note une augmentation des cas en Chine, la situation demeure de façon générale sous contrôle. Fait intéressant, l'Afrique, d'ordinaire une véritable pépinière à épidémies, est pratiquement épargnée par le virus de l'embonpoint. l'OMS a d'ailleurs félicité les divers gouvernements des nations africaines, les louangeant pour leurs mesures draconiennes destinées à enrayer la propagation de consommation de nourriture, source de la maladie.

Au total, plus de 300 millions de cas et 1 million de décès sont rapportés à l'échelle mondiale: «D'ici 2010, l'obésité devrait surpasser l'épidémie de grippe espagnole de 1918 en terme de gravité», rapporte l'OMS, ce qui en ferait la pire épidémie de l'histoire après la peste bubonique du 14e siècle.

À Philadelphie, l'état d'alerte est déclaré, et une conférence extraordinaire sur l'obésité se tient depuis deux ans avec des résultats encourageants: «Nous sommes passé du premier au quatrième rang des villes les plus infectées,» déclare le maire John Street. «Mais il y a encore énormément de chemin à parcourir. Nous étudions présentement la possibilité de forcer tous les résidents de la ville à faire la montée de "l'escalier de Rocky"»

Un malade en public
Autre problème: les malades sont réfractaires aux mesures d'isolation

Les difficultés rencontrées dans la lutte à l'épidémie viennent du fait que le virus de l'embonpoint se propage par voie comportementale, ce qui complique les méthodes de dépistage. Le malade transmet le virus par l'exemple: un individu sain observe un malade bâfrer trois Big Macs arrosés d'un lait battu, et se trouve saisi d'une fringale à son tour, même si son organisme ne réclame aucune nourriture à ce moment. La télévision joue un rôle crucial dans la propagation de la maladie, en transmettant le virus par voie publicitaire, et en favorisant des habitudes sédentaires propices au développement de la maladie.

Plusieurs chercheurs tentent d'établir le lien entre le virus de l'embonpoint et d'autres maladies infectueuses de type comportemental, tel la maladie du mouton de Panurge ou le SVG (syndrôme du voisin gonflable): ils se basent sur un point commun à ces maux, à savoir le fait que les individus à l'intelligence moins élevée sont plus vulnérables et plus susceptibles de contracter ces maladies.

Le cas de l'embonpoint est particulièrement pernicieux, puisque la baisse des capacités intellectuelles est un des symptômes de la maladie, dû à une diminution de l'apport sanguin au cerveau provoquée par l'accumulation de matières grasses dans les vaisseaux. Le malade est pris dans une véritable spirale descendante: plus il est con, plus il devient gros, et plus il est gros, plus il devient con. — (Scheissers)

lundi 5 mai 2003

Les syndicats français entrent en grève

Paris — Les employés des organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, FSU, Sud, et CNT ont d'un commun accord déclenché le mouvement de grève, paralysant ainsi toutes les activités syndicales sur l'ensemble du pays. Le secrétaire général de la Centrale des Représentants des Organisations Syndicales (CROS) nouvellement formée, Thierry Lesficelles, déclare: «Nous sommes complètement vidés. Les grèves ont toujours fait partie du paysage français, mais le mouvement a pris une telle ampleur qu'il nous est plus possible de suivre le rythme.»

Manif anti-manif

«Rien qu'en mars et avril, on a eu les urgentistes, les enseignants, les facteurs, Giat, Béghin-Say, Nestlé, les pilotes d'Air France, la SNCF, les transports en commun parisiens, les contrôleurs aériens, Canal +, la Banque de France, les dockers, Reims aviation, Alstom et j'en passe. Sans parler des manifestations contre la guerre en Irak, les grèves étudiantes, le 1er mai, et celles dont on ne se souvient même plus pourquoi.»

«Et maintenant, on voudrait nous coller une générale? Ah non, c'est assez à la fin! Nous sommes tous au bord du surmenage. On dirait que les gens ne se rendent pas compte: c'est bien joli les grèves, les manifs, tout ça, mais c'est pas de la tarte: les affiches, les pancartes à peindre, les coups de téléphone, le transport, et tout ça avec les perturbations provoquées par ces mêmes grèves. Sans blague, il n'y a plus guère que les organisations syndicales qui bossent en France ces temps ci.»

La grève de la grève
Des grévistes en arrêt de grève

Faute de représentation, le syndicalisme est au point mort, et l'économie française en subit les contrecoups: les trains et les avions se mettent soudainement à arriver à l'heure, les métros roulent, le courrier est distribué, et l'administration publique n'a jamais fait preuve de tant d'efficacité. Tout se remet à fonctionner, ce qui n'est pas sans provoquer une certaine confusion, voire même la consternation parmi la population.

Et la situation risque de perdurer: les grévistes n'ont personne avec qui négocier, puisque les employés de la CROS ont eux-mêmes joint le mouvement de grève.

De leurs côté, les dirigeants syndicaux accusent la CROS de vouloir saper le droit de grève des travailleurs; le secrétaire général de la CGT Bertrand Thibault, ainsi que Marc Blondel (FO), et Gérard Aschiéri (FSU) ont conjoitement appelé à la grève générale afin de mettre fin à la grève, appel qui est naturellement resté sans réponse, faute de gréviste.

Mais Lesficelles se défend bien d'agir de façon anti-syndicale: «si les grévistes refusent de faire la grève, il se trouvent donc forcément en grève, non? Évidemment, s'ils mettraient seulement fin à leur grève, on pourrait entamer les discussions afin de mettre un terme à cette grève. Mais les grévistes refusent de négocier, et exigent la présence de représentants syndicaux.»

Le Ministres des Affaires Sociales François Fillon a bien proposé un comité médiateur mais les grévistes ont immédiatement rejeté l'offre et ont accusé le ministre de tenter d'utiliser des briseurs de grève. — (Scheissers)