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vendredi 11 août 2006

L'AMA veut bannir le Viagra

Montréal — L'Agence Mondiale Antidopage songerait à ajouter le sildenafil à sa liste de substances interdites, même si ce médicament utilisé dans le traitement de la dysfonction érectile n'a aucune propriété démontrée d'amélioration de la performance d'un athlète. Cette annonce fait suite au tollé de protestations qu'a soulevé les nombreux cas de dopage au Viagra signalés lors des épreuves masculines de lutte gréco-romaine dans le cadre des derniers Outgames tenus à Montréal la semaine dernière. Mais l'Association Internationale Sportive Gaie et Lesbienne (GLISA) dénonce cette initiative, et croit que l'AMA ne cherche qu'à faire de la discrimination.

Bon matin

Rappelons que la majorité des athlètes participant aux épreuves de lutte gréco-romaine affichaient des quantités astronomiques de sildenafil, soulevant la colère et l'indignation chez certains spectateurs et l'hilarité chez d'autres; tous furent à même de constater de visu, sans besoin d'avoir recours à aucun test médical que les concurrents avaient tous absorbé du Viagra. Aux dires de certains spectateurs, les signes étaient plus qu'évidents, particulièrement lorsque les lutteurs se retrouvaient enlacés dans des postures des plus compromettantes typiques à ce sport caractérisé par les contacts rapprochés.

Plusieurs observateurs estiment que l'AMA vise moins à combattre la tricherie qu'à défendre la morale publique, et avec raison selon une spectatrice: «C'était carrément indécent. J'en étais à me demander si c'était la compétition qui motivait vraiment ces gens, ou si c'était autre chose,» s'écrie-t-elle, visiblement outrée. «J'ai trouvé ça scandaleux. À quoi pensaient-ils, est-ce qu'ils avaient conscience que mes enfants regardaient? Je suis censé leur expliquer ça comment?» Un autre nous a glissé sur le ton de la blague qu'«en fait de lutte, c'était plus grec que romain.»

Sur le matelas
La tension entre les athlètes était palpable

Le lutteur roumain Jem Çadanlescu est un des compétiteurs qui a été le plus pointé du doigt en raison de son physique impressionnant qui a soulevé de nombreux doutes chez les spectateurs, ainsi que l'enthousiasme parmi ses adversaires. Mais celui-ci ne voit pas de raison de s'offusquer, et considère que cette histoire est une tempête dans un verre d'eau: «C'est vrai que le Viagra peut contribuer à améliorer certaines performances, mais celles-ci n'ont rien d'athlétique,» affirme-t-il avant de rajouter à demi-voix et avec un sourire en coin: «Quoique ça, ça prête au débat... Mais sérieusement, je n'apprécie guère que l'on mette en doute mon esprit sportif. Lorsque je monte sur le matel... hem, sur le ring, je ne songe qu'à la compétition. Je suis parfaitement capable de garder toute ma concentration même lorsque je suis serré dans une étreinte torride avec un adversaire au physique olympien et à la poigne ferme et sûre, et je ne pense qu'à la victoire sans me laisser distraire par le contact brûlant de ce corps musclé, bronzé... à la croupe sanglée dans ce spandex...si mince, si soyeux..... qui met si bien en valeur ces muscles galbés..... huilés... heu, excusez-moi.» Çadanlescu s'est ensuite retiré précipitamment, visiblement en proie à un certain trouble, et s'est dirigé vers les douches en chantant le "We are the champions" de Queen. — (Ass. Pricks)